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    Réforme des retraites : pas avant 2020 pour cotiser plus longtemps

    Lundi 19 août 2013

    Deux enfants avec deux chiens regardant par la fenêtreLa durée de cotisation n’augmenterait pas avant 2020, selon les informations du Figaro.fr.

    « A priori, il sera choisi de ne l’allonger qu’à partir de 2020, glisse-t-on au sommet de l’exécutif, où l’on exclut toute décision brutale sur le sujet. Le faire avant, ce serait la loi de l’enquiquinement maximum: cela ne rapporterait pas grand-chose et reviendrait à durcir les mesures de la réforme Fillon de 2003 que la gauche avait combattues. »

    Pourtant, la réforme des retraites devait passer par « un allongement de la durée de cotisation » pour une retraite à taux plein, avait réaffirmé le président de la République lors de son intervention télévisée du 14 juillet sur TF1 et France 2.

    Confirmant, notamment l’allongement progressif de la durée de cotisation, de 41,5 ans pour la génération 1955. « Je n’ai jamais caché cette position », avait dit François Hollande. On ne peut pas ne pas « tenir compte » de l’allongement de l’espérance de vie, avait-il expliqué.

    « Chacun sera appelé à des efforts », avait d’ailleurs prévenu le chef de l’Etat devant Claire Chazal et Laurent Delahousse, voulant « définir maintenant les modalités d’une réforme durable ».

    Une réformette privilégiant la génération du baby-boom

    Hélas, le spectre d’une simple réforme à court terme, financée exclusivement par la hausse des prélèvements obligatoires, pour ne pas fâcher les syndicats de salariés, semblerait donc être le nouveau cap choisi par le gouvernement pour les retraites.

    D’une réforme des retraites qui se doit d’être ambitieuse afin de sauver un système mal en point et garantir les retraites des générations futures, il semblerait que le gouvernement s’avance finalement vers une réformette privilégiant uniquement la génération du baby-boom. Au risque d‘attiser un peu plus le conflit entre les générations. En effet, allonger la durée de cotisation à partir de 2020, seulement, cela revient à épargner demain, les personnes âgées de plus de 56 ans aujourd’hui, au détriment des jeunes générations. Cela revient aussi, au passage, à reporter cette échéance après la prochaine élection présidentielle de 2017, rappelle Challenges.fr.

    Pourtant, après avoir pesté contre la précédente réforme Fillon, les Français sont aujourd’hui prêts à travailler plus longtemps et réclament désormais une réforme de grande ampleur selon le dernier Observatoire des Retraites.

    En effet, 62 % des Français pensent que si une réforme devait avoir lieu, il faudrait qu’elle modifie en profondeur le système de retraite en France, en mettant à plat tous les sujets, y compris les plus délicats (mode de calcul des pensions, harmonisation des régimes de retraite entre secteur public et privé, nouveaux prélèvements pour les retraités,…).

    Il semblerait donc qu’on s’en éloigne tandis que de nouvelles échéances électorales, élections municipales et européennes de 2014, approchent.

    Vers une hausse de la contribution sociale généralisée (CSG)

    Ainsi, en se privant d’une mesure allongeant la durée de cotisation pour tous, reste le gel des pensions ou la hausse des prélèvements, comme leviers pour le gouvernement afin de sauver nos retraites. Le premier étant exclu, le gouvernement s’orienterait donc vers une augmentation des recettes. Mais pour ne pas alourdir le coût du travail avec une hausse des cotisations, seul un relèvement de la contribution sociale généralisée (CSG) semble être la piste la plus probable. Afin de dégager à l’horizon 2020, 7 à 8 milliards d’euros sur les 20 milliards que représentera l’ardoise des retraites à cette échéance.

    Selon le site de l’hebdo économique, 0,1 point de CSG supplémentaire rapporterait 1,2 milliards d’euros. Le gouvernement hésiterait actuellement entre une hausse de 0,2 ou de 0,5 point (le taux actuel pour les revenus d’activité étant de 7,5 %). A 0,5 point, les recettes fiscales dégagées pourraient aussi renflouer une autre branche en déficit de la Sécu : l’assurance maladie.

    Mais avec la contrepartie de plomber la consommation, nécessaire à la reprise de la croissance qui semble d’ailleurs pointer le bout de son nez.

    Le vrai courage de réformer les retraites ne semble donc pas pour maintenant. Dommage.

    « Face au monde qui change, il vaut mieux penser le changement que changer le pansement ».

    Francis Blanche ne croyait pas si bien rire…

     


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